Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a insisté sur le caractère structurant du PLF 2026, qu’il présente comme une nouvelle étape dans la consolidation de l’État social. Selon lui, la combinaison des crédits destinés aux secteurs de la santé et de l’éducation atteindra 140 milliards de dirhams. Un niveau jamais atteint et presque doublé par rapport à la période précédant 2021. Cette enveloppe vise à donner un nouvel élan aux réformes engagées et à améliorer la qualité des services publics essentiels.
En parallèle, le gouvernement entend poursuivre ses efforts sur les politiques de protection sociale et de soutien aux ménages. Le budget dédié à la couverture médicale et aux programmes sociaux atteindra 41,5 milliards de dirhams en 2026. La Caisse de compensation bénéficiera, elle, de 14 milliards de dirhams pour maintenir la stabilité des prix des produits de base et de l’électricité, après un effort cumulé estimé à 105 milliards de dirhams entre 2022 et 2025.
Protection sociale, pouvoir d’achat et allégements fiscaux
Mustapha Baitas a rappelé que le dialogue social a généré un effort budgétaire conséquent. Les mesures engagées en faveur des fonctionnaires et salariés, dans le public comme dans le privé, représenteront plus de 49 milliards de dirhams d’ici 2027. À cela s’ajoute une baisse de l’impôt sur le revenu, estimée à 8,5 milliards de dirhams, destinée à améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs.
Le gouvernement prévoit aussi d’augmenter dès 2026 les allocations familiales. Les montants seront revalorisés afin de mieux soutenir les familles : les allocations passeront de 200 à 300 dirhams pour les enfants scolarisés, de 350 à 400 dirhams pour les orphelins et de 150 à 200 dirhams pour les enfants non scolarisés. Pour l’exécutif, cette revalorisation marque une nouvelle étape dans le déploiement du registre social unifié et des dispositifs de soutien direct.
Des mesures ciblées pour les secteurs productifs
Au-delà du volet social, le PLF 2026 confirme les efforts de soutien aux secteurs productifs. L’agriculture a bénéficié d’un appui de 20 milliards de dirhams répartis en deux phases, tandis que les éleveurs recevront une aide évaluée à 12 milliards de dirhams. Le secteur du transport public a également été appuyé, avec plus de 8 milliards de dirhams mobilisés entre 2022 et 2024 pour amortir la hausse des coûts et stabiliser les tarifs.
Ces soutiens visent, selon le gouvernement, à accompagner la résilience des filières stratégiques, à encourager l’investissement et à préserver l’activité dans les territoires ruraux et urbains. L’exécutif estime que ces mesures permettront d’absorber les Chocs récents tout en préparant la transition vers une économie plus compétitive et moins vulnérable.
Le gouvernement entend également renforcer les capacités humaines de l’administration. En 2022, 46 000 postes budgétaires avaient été créés, dont 20 000 pour l’éducation nationale. Pour 2026, le PLF prévoit la création de 56 000 nouveaux postes, dont à nouveau 20 000 pour le secteur éducatif. Cette orientation confirme la place centrale accordée à l’école dans les priorités publiques.


